“résilience” و مفهومی به نام Boris Cyrulnik

خاصیت ارتجاعی»، «توانایی بازگشت به حالت اول»، «انعطافپذیری»، «برگشت به حالت اولیه پس از تحمل یک شوک» — و همچنان نبودِ واژهای دقیق و کاربردی برای این لغتِ بحث برانگیز. واژهای که درون خود، تلفیقی بس زیبا از «قدرت» و «توانایی بلند شدن پس از زمین خوردن» را بهظرافت شکل داده است و تعریفِ همین واژه، مقدمه ایست به قلم بوریس سیرولنیک که در آن، به زبانی ساده، پیش درآمدی دقیق برای یکی از مطرح ترین کتابهای خود ارائه میدهد این روانکاو و روانپزشک متخصص اعصاب و روان فرانسوی، در سایت خود تحلیلِ عمیقی از این واژه داشته و در سطوح مختلف، از اتیمولوژی تا کاربرد واژه در فیزیک، تا برداشت کلّی یک جامعه از لغت، آن را زیر ذرّهبین زیبای تحریر میبرد از معنای واژه در زبان انگلیسی شروع میکند، و از ورود آن به دنیای روانشناسی توسط «ورنر» و «اسمیث» میگوید. از نتیجهٔ تحقیقات آنها میگوید که چگونه «دستهای از افراد یک جامعه، این توانایی و قابلیت را در خود دارند که با وجود تروماها و آسیبهای روانی، زندگی خود را، رضایتمندانه و خوشایند، دوباره بسازند.» : و بدین ترتیب، معنای واژه را از جنبهای صرفاً فیزیکی، به اصل و مفهومی بنیادی در روان انسانها ارتقا میدهد و میگوید «رسیلیانس، روحیه ایست متعلق به فردی که تسلیم نمیشود، قدرت ذهنیای که توان ایستادگی میدهد» بوریس سیرولنیک در کتاب خود، گام به گام، خواننده را در مسیر شناخت این نیرو و توانایی ذهنی هدایت میکند، از تروما و خلاقیت هنری میگوید و فرهنگ یک جامعه را منبعی برای رشد این قابلیت معرفی میکند … و این مطلب ادامه دارد Read More : Résilience by Boris Cyrulnik
Gynécologie Esthétique : entre Marketing et Plaisir comment garder un œil critique?

Depuis quelques années, on voit un véritable boom des injections et des traitements médico-esthétiques pour l’apparence extérieure du corps. Mais aujourd’hui, on va bien beaucoup plus loin, mais cette fois-ci on entre directement à l’intérieur même du même corps.Une précision importante s’impose: il s’agit du corps de la femme. Pas vraiment une révolution en soi, il faut bien le dire… L’arrivée de nouvelles technologies nous donne accès à une dimension presque divine : créer des cellules souches, manipuler les tissus, régénérer, rajeunir… N’est-ce pas finalement toucher au sujet sensible de la création elle-même ? En Gynécologie Esthétique, ces avancées spectaculaires sont aujourd’hui très glamourisées, surtout sur les réseaux sociaux, surtout sur les comptes de pas mal de médecins-fluenceurs (commençons par démocratiser le mariage des certains noms et terms peut-être??). Mais derrière cette vitrine en paillettes, se cachent des messages pas si anodins que ça. Prenez par exemple ce slogan :“Donnons le droit au plaisir aux femmes”. Au premier abord, c’est vendeur, c’est séduisant… mais en creusant un peu, ça laisse un drôle de goût. Quand le marketing parle à notre inconscient Bien sûr, je comprends qu’il y a aussi une logique commerciale derrière tout ça : l’usage de toute avancée, technologique ou non, peut être utilisé pour vendre, pour générer des chiffres d’affaires toujours grimpantes. Mais revenons à notre cas précis, la Gynécologie Esthétique, et analysons la façon dont elle est mise en avant. Imaginez : vous êtes une femme, et lors d’un rendez-vous, un homme vous dit soudain “je veux te donner le droit au plaisir”.Sans même réfléchir consciemment, quelle serait votre première impression, première réaction à l’instinct?Pour moi, perso, la première fois que j’ai entendu cette phrase, j’ai pas aimé. Je ne me suis pas sentie bien face à ce discours prononcé par certains. Alors j’ai cherché à comprendre, comme je l’ai appris au fil des années de psychanalyse :Pourquoi ce malaise à première vue injustifié? Le vrai problème derrière “donner le droit” Un message, même en apparence innocent et bienveillant, peut cacher des présupposés dérangeants. Je focalise sur un seul point de ces messages et je laisse de côté l’autre problématique, celle de la part de la responsabilité masculine, pour le moment. Si l’on “donne” un droit, cela suppose qu’à la base, ce droit n’existait pas.Donc, dire qu’on “donne le droit au plaisir aux femmes”, sous-entend que les femmes n’ont pas naturellement ce droit. Ce qui est profondément problématique. Et pire encore : un droit donné peut aussi être retiré.Si demain, pour x ou y raisons, ceux qui aujourd’hui nous “accordent” ce droit décident de le reprendre, que se passera-t-il ? L’histoire nous l’a déjà montré : les droits révoqués, annulés, bafoués, ça existe, et malheureusement, ça arrive encore (droit du travail, droit de garde des enfants, successions…). Vous voyez bien où cela, ces messages forts en marketing, ces discours glamours, risque de nous emmener ? Ces traitements médicaux, censés rectifier le corps des femmes, nous propulsent à 200 km/h, dépassant en un éclair le Moyen-Âge… mais cette fois-ci, dans l’autre sens.
Pour ces hommes qui n’aiment pas les femmes

Je cherchais des textes sur Lacan, le psychanalyste. Etant plutôt du côté de Jung, Lacan n’est pas mon premier choix, mais hélas, un certain élève de moi est lui-même un grand psychanalyste et un Lacanien dévoué. Alors j’ai commencé mes recherches, et voici la phrase qui m’a frappée : “Il faut aimer les femmes.” Oui, le 8 mars, précisément le 8 mars 2025, cette phrase se voulait être entendue. Ce 8 mars, elle veut être lue à haute voix, elle réclame une certaine réflexion. Et voilà que, encore une fois, cela tombe sur moi : il faut que j’en parle. Pourquoi, il y a quelques décennies, un psychanalyste a-t-il jugé nécessaire de rappeler aux gens, aux hommes en particulier, qu’il faut aimer les femmes ? Qui sont ces hommes qui n’aiment pas les femmes ? Et surtout, pourquoi ? Je pense à toutes les horreurs que j’ai lues sur les massacres en RDC, grâce au travail du Dr. Denis Mukwege. Je pense à tous ces procès, à huis clos ou non, qui ont révélé les visages des hommes qui ont violenté des femmes : des jeunes, des moins jeunes, peu importe le profil, peu importe l’individu, mais toujours une femme. Et c’est là que je me suis dit, une fois de plus : si, au lieu de consacrer une journée mondiale à la cause des femmes, nous avions une journée dédiée au sort de ces hommes qui n’ont jamais appris à aimer les femmes ? Si, au lieu d’envoyer des fleurs aux femmes, de saluer leur courage, de trouver des remèdes pour atténuer, le peu que l’on peut, la souffrance et le malheur faits aux femmes… si au lieu de tous ces gestes, nous mettions en lumière les causes qui ont poussé certains hommes à commettre l’impensable ? Si, au lieu de poser un pansement sur les plaies, nous cherchions les racines de ces traumas, pour les détruire, les éradiquer, et qu’enfin, plus jamais un homme ne reproduise ce genre de blessure ? Des blessures individuelles, des plaies collectives, dont les séquelles se transmettent d’une génération à l’autre, un virus qui ne cesse de se propager. Non, plus besoin d’une journée dans le calendrier, ni même de fleurs envoyées aux victimes, ni de paroles qui s’évaporent dès qu’on les prononce. Il faut éduquer nos enfants, nos fils. Il faut prendre le temps d’aider, de soigner, les hommes qui ne savent que faire du mal aux femmes pour exprimer leurs malheurs et leurs souffrances au quotidien. Il nous faudra désormais un jour, un mois, une vie, pour aider ces hommes à apprendre, et réapprendre, à aimer les femmes.